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Date de création : 30.05.2009
Dernière mise à jour : 22.12.2012
348 articles


HISTOIRE DU MOUVEMENT POUR LA RECONNAISSANCE DE L'AMAZIGITE

Publié le 06/06/2009 à 19:46 par thaddarthiw
HISTOIRE DU MOUVEMENT POUR LA RECONNAISSANCE DE L'AMAZIGITE

CHRONOLOGIE DU MOUVEMENT BERBERE D'AVANT 1980

Première parie

 

 

L'avant guerre

23 Janvier 1945: 

Mohand Idir Ait Amrane, étudiant au lycée de Ben-Aknoun, compose le premier chant patriotique en berbère moderne, intitulé "Ekker a mmis umazigh" (debout fils d'Amazigh). Le compositeur y évoque les illustres fondateurs de la nation algérienne: Massinissa, Jugurtha, Kahina, et Messali. Il termine son chant par un appel à la jeunesse en vue du combat pour la libération de l'Algérie. Ce chant, considéré à l'époque comme hymne, connaîtra un léger mais très significatif remaniement en 1949, suite à la crise dite berbériste. Son auteur y éliminera le nom de Messali. 

Même mois: 

Ouali Bennai, membre de la Direction de la Grande-Kabylie du PPA, est désigné agent de liaison du Parti avec les étudiants du lycée de Ben-Aknoun, à majorité berbérophone, originaires de Grande-Kabylie. Il jouera un rôle très important dans leur sensibilisation au patriotisme et à la prise en charge de leur identité amazigh. 

Au Comité d'organisation du PPA, Ouali Bennai; responsable du PPA en Kabylie, demande l'unification en une seule région des deux Kabylies (la Grande-Kabylie et la Petite-Kabylie ), qui constituent, pour lui, une même et seule région naturelle que le colonialisme avait artificiellement scindée pour des raisons politiques, le fameux principe de diviser pour régner. La direction du Parti refuse. Ce problème resurgira plusieurs fois au sein du PPA/MTLD puis du CRUA (Comité Révolutionnaire d'Unité et d'Action). 


Mai 1945: 

Ali Halit, chef du district de la Kabylie, n'échappe pas lui aussi à la vague d'arrestations enregistrée en Kabylie. Il est remplacé par Ouali Bennaï à la tête du district kabyle. 

Mars 1946: 

Amar Kilellil ( ancien militant du PPA et membre de la direction du Parti entre 1939 et 1943 ), chargé de la liaison entre la direction et la Kabylie, effectue une tournée dans le district de Grande-Kabylie. Lors d'une réunion de district, les militants dont Amar Ould-Hamouda, Mohand Amokrane Khelifati, Ali Laimèche et Hocine Aït Ahmed, exposent le problème identitaire berbère. Ils demandent, selon Aït Ahmed, qu'un débat soit entamé sur la question et que celle-ci ne reste plus un tabou. Ils chargent Khellil de transmettre à la Direction leur demande d'avoir" voix aux délibérations et aux décisions du Parti". Contrairement à Aït Ahmed, Khelifati Mohand Amokrane, cité par Ouerdane, parle lui de la" mise entre parenthèses de la question de la langue berbère" au cours de la même réunion.

6 Août 1946: 

Ali Laimèche, membre du groupe des lycéens berbéro-nationalistes de Ben-Aknoun et un des responsables des Scouts Musulmans d'Algérie (SMA) en Kabylie, meurt de la typhoïde. Plusieurs milliers de personnes assistent à ses funérailles dans son village natal d'Icheraiouène près de Tizi-Rached. 

Février/Mars 1947: 

A l'issue du premier congrès du PPA/MTLD, quatre cadres de la Kabylie, animateurs du mouvement dit berbériste, font leur entrée au Comité central du Parti : Omar Oussedik devient adjoint d'Ahmed Bouda, Amar Ould-Hamouda devient haut cadre de l'0.S., Hocine Aït-Ahmed devient chef national de l'0.S., et Ouali Bennai responsable du parti en Kabylie. 

"Le message de Yougourtha", ouvrage de Mohand-Chérif Sahli est diffusé par l'Union Démocratique du Manifeste algérien (UDMA) de Ferhat Abbas. Il est en même temps saboté par le MTLD.

Novembre 1947: 

Ouali Bennai convoque quatre berbéro-nationalistes dont : Amar Ould-Hamouda, président de la séance, Sadek Hadjeres et Mohand Idir Ait Amrane pour une réunion dans une salle de l'Association des Étudiants, Bd Baudin (Bd Amirouche) à Alger, pour constituer une cellule de réflexion et procéder à une étude comparative de la doctrine révolutionnaire du PPA, face à la politique réformiste du MTLD. 


Juillet 1948: 

Ouali Bennai invite, en secret de la direction du PPA/MTLD et de l'administration coloniale, une quin­zaine de militants berbéristes et militants du PPA/MTLD à un séminaire bloqué qui dure trois ou quatre jours au village "Arous" près de Fort-National (Larbaa-Nath-Irathen) en Kabylie. Sont présents entre autres : Ouali Bennai, Amar Ould-Hamouda, Mohand Idir Ait Amrane, Said Ali Yahia, Said Oubouzar, Mohand Cid Ali Yahia dit Rachid, Sadek Hadjeres... Deux points essentiels sont à l'ordre du jour: 

1- Condamner la politique réformiste du MTLD et appuyer l'idée du passage à la lutte armée. 

2- Introduire la dimension berbère dans l'organisation de la future Algérie indépendante. 

Un rapport est écrit et remis à Ouali Bennai pour l'exposer devant le Comité central du Parti. 

Mohand Idir Ait-Amrane est chargé par ses camarades, à la fin de la réunion, de rencontrer Mouloud Mammeri pour un éventuel travail sur la langue berbère. 

Novembre 1948: 

Ali Yahia Mohand Cid dit Rachid, étudiant à Paris, ami très attaché à Bennai et membre très actif du groupe berbériste, est élu au Comité fédéral par le congrès fédéral de la Fédération de France du MTLD.

Fin de l'année 1948: 

Le MTLD diffuse une brochure de 50 pages intitulée: "Mémorandum à l'0.N.U.", qui s'ouvre par: " La nation algérienne, arabe et musulmane, existe depuis le VIIeme siècle". Il occulte, de ce fait, la composante berbère de l'Algérie. Ce document a soulevé, à l'époque, une indignation et un climat de mécontentement, de méfiance et de rejet chez les militants berbéristes. Il alimente les contradictions et élargit le fossé entre les tenants de l'arabisme et les tenants du berbérisme. 

La crise berbèriste 

Mars 1949: 

Ali Yahia Cid dit Rachid, étudiant en droit à Paris et membre du Comité directeur de la Fédération de France du PPA/MTLD, réussit à faire voter une motion dénonçant le mythe d'une Algérie arabo-islamique et défend la thèse de l'Algérie algérienne. Elle est acceptée à une majorité écrasante : 28 voix sur 32. Pour certains responsables du Parti, le concept de "l'Algérie algérienne" est un concept colonialiste et donc anti-nationaliste.

15 Avril 1949: 

Juste après ce vote, la Direction du PPA/MTLD, sentant une prise en main de la Fédération de France par les militants de l'Algérie algérienne, donne l'instruction à Embarek Fillali, représentant à Paris, d'organiser un commando pour reprendre de force les locaux de la Fédération, et diffuse un tract pour condamner le berbérisme. 

Au même moment, Radjeff Belkacem, ancien de l'ENA et membre du conseil de la Fédération de France, originaire de Kabylie, réunit le Comité fédéral constitué de 25 membres et fait voter une motion : " Condamnation de la déviation politique du Comité Fédéral". Elle recueille 12 voix pour et 13 voix contre. Suite à ce résultat, Radjeff se réunit avec quelques militants dont le Dr Chawki Mostefai et Sadok Saidi, originaires de Kabylie eux aussi, dépêchés par la Direction d'Alger pour régler le problème et "récupérer" la Fédération des mains des "scissionnistes". Ils décident ensemble d'organiser des groupes d'autodéfense contre les berbéristes. L'effectif, selon Radjeff, atteint 70 hommes. Des bagarres éclatent entre ces groupes et les tenants de l'Algérie algérienne pour la récupération des locaux du Parti, notamment dans les 18e et 19e arrondissements de Paris. 

Même mois: 

De Paris, Ali Yahia Rachid, sentant le danger, suite à l'intervention de la Direction d'Alger, lance un appel à Ouali Bennai pour l'aider. Ce dernier, en voulant se rendre à Marseille, est arrêté au port d'Oran par la police. 

L'arrestation de Bennai par la police est suivie par celles de plusieurs cadres de la Kabylie. Omar Boudaoud, responsable de l'O.S en Basse Kabylie, est arrêté à Rebeval (Baghlia), Said Oubouzar, responsable politique de la région de Tizi-Ouzou est arrêté à Alger; Amar Ould­ Hamouda, un des responsables de l'O.S et membre du Comité central est arrêté à Alger, Omar Oussedik, membre du Comité central et adjoint d'Ahmed Bouda est arrêté à Alger. Ils sont tous torturés puis incarcérés. "Ces arrestations créent un profond malaise au sein des militants kabyles qui accusent les dirigeants du Parti de "complicité" avec l'administration coloniale". 

Ces hauts responsables et permanents du Parti sont accusés, alors qu'ils se trouvent en prison, de berbérisme, de régionalisme et d'anti-nationalisme par la Direction du PPA/MTLD. Ils seront tous exclus du Parti. Ait Amrane leur dédie en septembre 1949 un chant : "Si Lezzayer ar Tizi-Wezzu" (d’Alger à Tizi-Ouzou). 

Juillet 1949: 

Vingt-deux (22) responsables de la Kabylie (chefs de zones) se réunissent dans la région d'Azazga; toute la Kabylie, semble-t-il, y est représentée pour discuter du problème du berbérisme et essayer de débloquer la situation. Le Parti, dans cette région d’Algérie, enregistre des démissions collectives importantes. Un rapport rédigé par Saïd Ali Yahia (étudiant) devait être remis à Messali Hadj par une délégation composée de trois membres Abdelkader Ait Sidi Aissa, Cheikh Mohand Ouameur et Messaoud Oulamara. Ils sont aussitôt reçus par Messali qui les félicite d'avoir entrepris une telle initiative. Il promet de les convoquer bientôt pour étudier le problème avec le Comité central. L'attente de la réponse du président du Parti fut longue. 

Sous le pseudonyme d'Idir El-Watani, trois étudiants: Sadek Hadjeres, étudiant en médecine, Mabrok Belhocine et Yahia Henine, étudiants en droit et membres de la commission de rédaction du journal El-Maghreb El-Arabi, diffusent une brochure intitulée "L'Algérie Libre vivra" au sein du PPA/MTLD. Ce, pour "faire connaître les conceptions du courant de rénovation et réfuter l'accusation de berbérisme". Ils y développent notamment le concept de "nation". 

Pour les auteurs de la brochure, "la nation ne suppose obligatoirement ni communauté de race, ni de religion, ni de langue". Elle est basée sur quatre éléments indispensables: "le territoire, l'économie, le caractère national qui se traduit dans le mode de vie, la mentalité et la culture, le culte d'un même passé et le souci d'un même avenir". En réponse aux tenants de l'arabisme, ils expliquent que "l'existence en Algérie de deux langues parlées (référence aux langues arabes et berbère) n'empêche pas du tout la compréhension mutuelle des éléments qui les parlent". Au contraire "la diversité, loin de nuire, est (...) complémentaire et une source de richesses". Ils montrent l'existence d'une Algérie antérieure à l'Islam et plusieurs fois millénaire et complètent l'hypothèse de Messali qui limite l'histoire de l'Algérie au VIIeme siècle. 
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18 Août 1949: 

Ferhat Ali, vieux militant de l'ENA, ancien opposant à Messali, militant du PPA/MTLD à Tizi-Rached et ami de Laimèche et des étudiants berbéro-nationalistes est atteint d'une balle de pistolet, tirée par Krim Belkacem accompagné de Hanafi Fernane et de Akli Djeffel, restés solidaires de la direction du Parti, après la crise de la Fédération de France. Ferhat "refuse, selon Aït-Ahmed, de se soumettre au diktat des chefs écartant l'ancienne équipe dirigeante en Kabylie". Peut-on voir ici une tentative de récupération de la Fédération de la Kabylie tenue par les berbéro-nationalistes, après celle de la Fédération de France?C'est l'avis des victimes. Le lendemain, l"'Echo d'Alger", quotidien colonialiste, profitant de l'incident, publie un article sous le titre "Des membres dissidents du PPA veulent créer le P.P.Kabyle...", déclaration présumée de Ferhat Ali. 

20 Août 1949: 

Après la lecture de l'article cité plus haut, le groupe des étudiants berbéro-nationalistes décide de dépêcher Ali Yahia Saïd et un autre militant auprès de Ferhat Ali pour lui faire signer une mise au point infirmant la déclaration de "l'Echo d'Alger'. Cette mise au point est publiée par "Alger Républicain" après le refus de "l'Echo d'Alger" de la publier. Il y est déclaré qu'il n'a jamais existé et il n'existera jamais de "P. P. Kabyle", pour la bonne raison qu'il n'y a qu'un peuple algérien dont les éléments, quoique d'origine ou de langues différentes, vivent fraternellement unis dans une même volonté de libération nationale".

Après la récupération des locaux du Parti à Paris par Chawki Mostefai, Belkacem Radjeff, Sadok Saidi et Embarek Fillali, "une explication générale eut lieu à Alger à la Medersa "Er-Rached" en présence de tous les responsables du Parti. Les principaux dirigeants du Mouvement berbère, à l'exception d'Ait Ahmed, parce qu'il était recherché par la police, furent exclus du PPA". 

Septembre 1949: 

De prison, Ouali Bennai, voulant connaître la façon dont se déroulaient les événements politiques, envoie une lettre à Said Ali Yahia, que Maître Abderrahmane Kiouane, avocat du parti, devait lui remettre. Il lui demande: "que devient le M.R.B ?". Cette lettre, lue et photographiée par la direction du Parti, est distribuée à toutes les kasmates du PPA/MTLD. Elle est, pour la direction, une preuve irréfutable de la présence d'une organisation secrète, dite "Mouvement révolutionnaire berbère "mise sur pied par Bennai". Elle déclenche en fait une campagne anti-berbère. Elle sert à condamner le berbérisme avec une ardeur et un acharnement jamais connus.

Des délégués itinérants sont envoyés par la Direction du (PPA/MTLD) à toutes les kasmates d'Algérie. Leur mission est de faire condamner le "berbérisme". Leur preuve, la lettre envoyée de prison par Bennai. Les moyens: tous les moyens d'explication et de condamnation, y compris insultes et intimidations. Pour l'envoyé à Tiaret, les "berbéristes" "étaient des alliés objectifs du colonialisme". A Alger et notamment à Belcourt, des bagarres et des matraquages entre les arabo-islamistes et les berbéro-nationalistes ont éclaté. Ces incidents n'ont pas touché seulement les berbéro­nationalistes mais aussi les militants arabophones qui soutenaient le concept de l'Algérie algérienne et qui sont en majorité originaires de l'Oranie. 

Belaid Ait Medri, agent de liaison de Kabylie est remplacé par Fernane Hanafi

Octobre 1949: 

Le Comité Central du MTLD convoque Messaoud Oulara à Alger pour discuter du problème "berbériste". Il est accompagné de Laifa Ait Waban et Salem Ait Mohand. Ils sont reçus par Mustapha Ferroukhi, Rabah Bitat, Ahmed Bouda et Hocine Lahouel (secrétaire général du MTLD). Ce dernier accuse "à tort et à travers les ennemis du pays, sans les nommer, les agitateurs et les malhonnêtes". Messaoud Oulamara répond que Messali s'avère "le principal responsable de la pagaille" que vit le Parti.

1952 

Liquidation physique de Ali Rabia alias Azzoug (Le sourd), chef de zone du MTLD à Makouda en Kabylie, pour "berbérisme" sur ordre de Belkacem Krim, sous prétexte de relations douteuses avec la femme qui l'hébergeait. 

Le spectre des liquidations des berbéristes est ainsi inauguré. Plusieurs militants de la cause nationale seront assassinés par les leurs.

04 Décembre 1953: 

Le PPA/MTLD, par le biais de son organe de presse "L'Algérie libre", dénonce la pièce de théâtre de Abdellah Nakil intitulée "El-Kahina". La pièce mise en scène le 27 novembre 1953 par Mustapha Kateb, retrace l'histoire de l’invasion arabe et la résistance des Berbères sous la conduite de Kahina, reine des Aurès.

Mars 1954: 

Une association culturelle dénommée 'Tiwizi I Tmazight" (entraide pour tamazight) est fondée à Paris Par un groupe de militants berbéro-nationalistes dont Ali Boudaoud, Hocine Heroui, Mohand Amokrane Haddag, Mohand Amokrane Khelifati... Son objectif est le développement de la langue berbère. Une revue qui porte le même nom est éditée par l'association. Mohand Idir Ait Amrane leur rend hommage par un poème en kabyle intitulé "A kra wer neggan udan". 

Cette association se dissout d'elle-même après le déclenchement du ler Novembre 1954 et ses membres rejoindront en bloc le Front de Libération Nationale. 

Août-Septembre 1954: 

Lors des discussions sur la constitution du FLN, Mourad Didouche propose de diviser la Kabylie en deux. L'une sera rattachée à l'algérois et l'autre au Constantinois. Belkacem Krim s'oppose et obtient l'aval au cours d'une réunion avec Mohammed Boudiaf et Mostefa Ben Boulaid. 

Les séquelles de la crise dite "berbériste" de 1949 sont toujours présentes dans l'esprit des militants nationalistes. 

La guerre d'Algérie

1956: 

Amar Ould-Hammouda, ancien responsable de l’O.S et responsable numéro deux du mouvement berbère dans les années quarante, est assassiné avec Mbarek Ait Menguellet, lui aussi militant berbéro-nationaliste, par les responsables de la wilaya III pour berbérisme. Pour les responsables de base ces deux militants sont accusés d'avoir constitué un groupe qui prônait le communisme au sein du FLN en Kabylie. 

Sur ordre de Belkacem Krim, Ouali Bennai, ancien chef du PPA en Kabylie et principal chef du mouvement berbère exclu du PPA/MTLD en 1949, est assassiné à Djemaa Saharidj dans la wilaya III pour ses positions berbéristes. Selon M. Harbi: "Le Colonel Ouamrane l'avait fait avertir par Rabah Bouaziz de ne pas se rendre dans sa région et de rejoindre les maquis de la wilaya IV. Il savait qu'en Kabylie son sort était scellé". 

27 Décembre 1957: 

Ramdane Abane est assassiné par les siens au Maroc en présence de Belkacem Krim dans des conditions obscures.

                                                               A suivre.


Commentaires (1)

Uqrin le 30/08/2011
Je suis en train de lire le livre "Amirouche" de Said Saadi.
J'ai appris que Amar Ould Hamouda et Embarek Ait Menguellet ont été ASSASSINES par Krim Belkacem. J'en ai pleuré ... pleuré pour nous kabyles qui jusqu'à ce jour nous nous faisons manipulés et que nous ne savons pas encore distinguer l'ennemi de l'ami... il faut en prendre conscience avant notre disparition définitive...


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